Une entrevue avec Guillaume Duranceau Thibert
Guillaume Duranceau Thibert est un voyageur étoile dans la communauté des backpackers. Connu sous le nom de « Guillaume sans destination », il partage ses aventures sur plusieurs plateformes médiatiques, dont Youtube et Instagram ; il a d’ailleurs plus de 26 000 j’aime sur sa page Facebook!

« Je suis tellement chanceux que mon travail me permette de voyager autant! 6 mois par année, je travaille. Je peux donc dédier le reste de mon temps à mes voyages. J’ai choisi un travail qui me permettrait cette flexibilité. »
Il n’y a pas une manière unique de décrire Guillaume… Aventurier, vlogueur, nomade des temps modernes : tout simplement un badass! Il a gentiment accepté de nous accorder un peu de son temps pour faire goûter aux lecteurs un peu de la vie de « Guillaume sans destination ».
« Je suis tellement chanceux que mon travail me permette de voyager autant! » , nous affirme-t-il d’emblée. « 6 mois par année, je travaille. Je peux donc dédier le reste de mon temps à mes voyages » ajoute Guillaume avec un sourire, « j’ai choisi un travail qui me permettrait cette flexibilité. »
Natif de la Rive-Sud de Montréal, il profite des mois de l’hiver pour voyager autour du globe. Il admet qu’en réalité, ses voyages ne durent que trois à quatre mois, puisqu’il met environ un mois à préparer ses départs.
Tout de même, un voyage de trois mois, c’est assez impressionnant selon nous!
Mais notre Gulliver en chair et en os reste humble et nomme sa mère responsable de cette passion, enclenchée lorsqu’il était tout jeune. « Du plus loin que je me souvienne », il explique, « j’ai toujours voyagé. Quand j’avais quatre ans, ma mère m’a amené avec elle à travers l’Europe. »
Les voyages faits avec l’école ont aussi été une grande source d’inspiration pour lui : des escapades qui n’auraient jamais pu se réaliser sans tout le support et l’encouragement de ses parents. « Ces expériences m’ont fait comprendre, à un très jeune âge, que voyager était possible. C’était crucial à mon bon développement. »
Même si Guillaume reconnaît que sa vie est loin d’être ordinaire, il ne se voit pas comme quelqu’un de particulièrement spécial. Sans prétention, il s’esclaffe sous les compliments ou admirations qu’on lui lance ; c’est carrément impossible de ne pas aimer ce gars! « Tout le monde peut voyager! », s’exclame Guillaume, « c’est seulement une question d’action. Il faut arrêter d’en rêver et juste foncer. Explorer le monde implique vraiment moins d’obstacles qu’on ne le pense. »
Son conseil à quelqu’un qui voudrait se lancer? Y aller à petits pas!
« Comme pour tout ce qui est nouveau dans la vie, il faut y aller doucement », Guillaume explique, « mon premier voyage, en tant qu’adulte, je l’ai fait avec un ami. Graduellement, c’est devenu plus facile de partir seul. J’ai développé de l’assurance, je me suis fait confiance pour trouver des choses à faire ou même pour engager la conversation avec des gens que je rencontrais dans mon parcours. Ma confiance en moi en tant que voyageur n’est pas née de façon magique en une nuit : tout le monde se doit de commencer quelque part, même moi. »
Guillaume recommande fortement aux aspirants voyageurs de garder un esprit ouvert. « La pire chose à faire, c’est de se créer des attentes. Juste là, c’est se tirer dans le pied. Mes plus beaux moments, je les ai vécus grâce à des connections imprévues. »
Bien que des moments absolument fabuleux proviennent de situations non planifiées, il ne faut pas sauter entièrement cette étape : Guillaume croit en l’équilibre! « Ne vous méprenez pas », il ajoute rapidement, « il faut planifier certaines choses. Pour mon voyage en Inde, j’avais prévu quelques incontournables, comme voir le Taj Mahal, mais il faut être prudent avec ce genre de choses. Parfois, c’est facile d’être trop enthousiaste à propos d’une visite ou d’un endroit, et au bout du compte, le moment n’est pas idéal. Quand on limite sa perspective, on limite son voyage. »

« Il ne faut jamais tenir un moment pour acquis », il poursuit, « même les plus petits. Il y a de la beauté dans tous les moments qu’on vit. Il suffit de garder son esprit ouvert à chacun d’eux. Il faut se laisser être émerveillé par tout. »

Alors, que pense un voyageur insatiable comme Guillaume de Hidden Place?
« Honnêtement, c’est une application que j’utiliserais totalement. Le sentiment de communauté est déjà tellement fort auprès des voyageurs et backpackers. L’aspect social est très important. Avoir un réseau à l’étranger m’a permis de découvrir des endroits inusités, des secrets bien gardés des locaux. J’ai pu y développer des amitiés qui dureront toute ma vie. »
Clairement, le sujet touche une corde sensible.
« Il ne faut jamais tenir un moment pour acquis », il poursuit, « même les plus petits. Comme la satisfaction de casser la croûte de sucre sur la crème brulée. Tu sais, comme dans le film Le fabuleux destin d’Amélie Poulin? C’est mon film préféré. Je pense comme elle! Il y a de la beauté dans tous les moments qu’on vit. Il suffit de garder son esprit ouvert à chacun d’eux. Il faut se laisser être émerveillé par tout. »
Wow. On a envie de booker notre prochain voyage, et vite! On a demandé à Guillaume de nous recommander quelques destinations. Quelqu’un qui a visité plus de 50 pays en a sûrement un favori? Il hésite avant de répondre : « Je ne peux pas dire que j’ai un endroit favori. Mais pour une expérience out-of-this-world, je choisirais n’importe où en Asie du Sud-Est. Récemment, j’ai visité Bangkok. Si tu veux relaxer à la plage, pas de problème. Si tu aimes faire la fête, c’est possible aussi! Je suis allé sept fois en Thaïlande et chacun de ces voyages a été unique, j’y retournerais encore et encore. En plus, c’est une région très accueillante pour les voyageurs, même pour quelqu’un de débutant. »
Ses mots pour conclure :
« À part les amis, à part les souvenirs… à part tout ça, voyager – pour ma part – a ouvert mon esprit à tellement plus que le monde extérieur. Ça m’a permis de prendre du recul et réfléchir sur moi-même. La vie, c’est une constante évolution et j’ai appris qu’il ne faut jamais tenir une leçon pour acquise. C’est le bagage positif que je ramène à la maison avec moi. »
Après tout, l’important, c’est le voyage, pas la destination.
Ah! Sacré Guillaume, là on comprend!